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"C'est un ardent devoir des citoyens amateurs de jazz que de se procurer cet album"
Michel Marcheteau - Jazz Dixie/Swing n°81


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"C'est bien de jazz d'aujourd'hui qu'il s'agit, joué avec maestria et bonne humeur par quelques-uns des meilleurs musiciens de notre pays et de notre temps."
Daniel Janissier - bulletin du HCF n°623 - août sept 2013



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"Le disque s'écoute de bout en bout avec un vif plaisir, fait d'amusement, de nostalgie et d'admiration affectueuse pour ces musiciens blanchis sous le harnais et toujours dévoués. Décidément, le jazz fédère"
Michel Contat - Télérama n° 3325 - oct 2013 Pasted Graphic


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"Ce n'est pas tous les jours que l'on jubile à la parution d'un disque attendu depuis 35 ans !"
Jean-Pierre Jackson - Classica - oct 2013



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"Réjouissant !"
Franck Bergerot - Choc Jazzman n°653, septembre 2013




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Back in Town ! : Le retour de l'Anachronic Jazz Band
"...Dénominateur commun, le swing. Un swing roboratif. Et la jubilation constante qui fait de cet album l'une des réussites les plus éclatantes de ces six premiers mois de l'année."
Jacques Aboucaya -Salon Littéraire, septembre 2013



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Chronique du disque : "Back in Town !" par Michel Laplace
© Jazz Hot n°664, été 2013



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Ils sont revenus !
Un papier de Pierre Fagalde dans son jipiblog




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Une histoire du jazz érudite avec l'Anachronic Jazz Band
Musique
Montpellier
Envoyé spécial

C'est au Domaine d'Ô, à une quinzaine de minutes en tramway depuis le centre-ville, que le jazz trouve sa belle place dans la programmation du Festival de Radio France et Montpellier Languedoc Roussillon. Important espace scénique, gradins en amphithéâtre, pinède, rapport public-scène conçu pour l'écoute. Impeccable.
Pour l'édition 2013. Xavier Prévost, responsable du bureau du jazz de Radio France depuis 1997- il a succédé à ce poste à André Francis-, accueillait, vendredi 12juillet, l'Anachronlc Jazz Band. Un régal d'érudition, de swing, d'arrangements inventifs et plusieurs décennies de l'histoire du Jazz en un même élan. Fondé en 1976, après une commande d'André Francis, dissous en 1981, l'Anachronic Jazz Band reprend du service. Avec toujours cette idée très exactement menée de jouer des thèmes be-bop, du jazz "moderne", années 1950 et même au-delà, dans la manière traditionnelle d'un jazz New Orleans et du swing années 1920 et 1930.
La ballade rêveuse
'Round Midnight (1944), de Thelonious Monk, va ainsi faire un tour à La Nouvelle-Orléans avec trompette bouchée (Patrick Artero), chevauchement des solistes sur de courtes phrases - le free-jazz reprendra dans les années 1960 cette manière d'improvisation collective - et chant en scat par Daniel Huck, qui fait revivre Louis Armstrong.
Sautillement en quatre
Le Take Five (1959), de Paul Desmond, perd l'un de ses cinq temps pour retrouver le sautillement en quatre des orchestres de fanfare et de marche. Des compositions de Charlie Parker, Miles Davis ou John Coltrane deviennent des thèmes en lignage direct avec les styles portés par Sidney Bechet, Louis Armstrong ou Duke Ellington dans sa période "jungle". Les parties solistes sont précises, tenues en vingt-quatre mesures.
Pour arranger ces formidables jeux de piste et de croisement, le pianiste Philippe Baudoin et les saxophonistes et clarinettistes Marc Richard et André Villeger font des merveilles. Comme leurs sept autres complices de l'Anachronic Jazz Band, cette réunion de musiciens sans œillères avec qui le jazz est un tout.


SYLVAIN SICLIER
Le Monde n°21302 - mardi 16 juillet 2013



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Anachronic Jazz Band
Le retour des anciens futuristes
CET ORCHESTRE PAS COMME LES AUTRES JOUE LE RÉPERTOIRE OU JAZZ MODERNE DES ANNÉES 1940/1950 DANS LE STYLE DES ANNÉES 1920/1930 ! ILS VIENNENT DE SE REFORMER. FLASHBACK, AVANT LEUR COMEBACK À JAZZ À VIENNE.

Les années 1970 laissent le souvenir d'une effervescence perpétuelle où se superposaient les prémices d'un nouveau monde et les survivances d'une société qui s'essoufflait. Le jazz était bousculé par son cousin jazz-rock, dont le millésime 1976 était remarquable: "Black Market" de Weather Report, "Romantic Warrior" de Return To Forever, "School Days" de Stanley Clark!'. sans parler de l'atterrissage d'un Martien qui publiait son premier disque, Jaco Pastorius ... En France, un orchestre se forma sur un concept nouveau : prendre le temps à rebours. Depuis des lustres, les jazzmen avaient puisé dans le répertoire du passé pour adapter de vieux morceaux dans un style moderne. L'Anachronic Jazz Band allait donc faire le contraire. Dans les années quarante et cinquante, la "Bataille du Jazz" avait vu s'opposer le, défenseurs du jazz dit "classique" (le style traditionnel et le swing) et les tenant, du "moderne" à l'époque, le bebop. Au cours des décennies suivantes, l'arrivée du free, des disques ECM et du jazz-rock avait pu raviver les réactions intégristes. C'est au contraire dans un esprit très œcuménique que l'Anachronic Jazz Band joua un répertoire bebop et hard bop dans le style des années vingt et trente. En 2000, dans la revue
Jazz Classique, l'un des deux fondateurs du groupe, le saxophoniste et clarinettiste, Marc Richard, se souvenait de la naissance de l'orchestre : "C'était une commande d'André Francis [alors directeur du Bureau du Jazz à Radio France, NDLR], qui m'avait demandé d'organiser un programme pour un concert Radio France, J'ai demandé à Philippe Baudoin de m'aider, Notre orchestre eut donc d'emblée deux directeurs musicaux", Les deux pères de l'Anachronic n'étaient pas là par hasard, alliant l'un et l'autre une connaissance encyclopédique du jazz et des qualités musicales évidentes. Des Haricots Rouges, où il débuta, jusqu'à l'Europamerica de Jef Gilson, Marc Richard s'intéresse à toute l'histoire du jazz, Quant à Philippe Baudouin, qui accompagna de nombreux solistes américains, c'est un véritable collectionneur de littérature musicale dont le traité Jazz mode d'emploi fait autorité.
Le passé au présent
Le 21 février 1976, l'Anachronic Jazz Band donne son premier concert à la Maison de la Radio. Succès immédiat. Les barrières stylistiques qui divisent si souvent les amateurs de jazz tombent. Un premier disque est enregistré deux mois plus tard, publié sur le label Open d'Alain Guerrini. À l'instrumentation néo-orléanaise trompette-trombone-clarinette s'aoutent deux saxophonistes, dont le
scatteur fou Daniel Huck et deux invités : le trompettiste Irakli et le joueur de pipeau Göran Ericksson, dont tout le monde se demande encore aujourd'hui comment il arrivait à sortir tant de notes d'un instrument censé ne pouvoir jouer que la gamme diatonique... Le répertoire est choisi minutieusement, à partir d'œuvres majeures du jazz "moderne" en respectant scrupuleusement chaque mélodie : Yardbird Suite de Charlie Parker est traité à la manière d'une petite formation des années 1920, Anthropology de Dizzy Gillespie est transposé dans le style du Hot Seven et de Louis Armstrong, Tin Tin Deo de Chano Pozo subit une "décubanisation"' et Jordu .le Clifford Brown est assombri par le style jungle qu'affectionnait Duke Ellington.
Les manipulations de nos "anachroniqueux" étaient loin d'être gratuites. Ainsi, déplorant le désintérêt du jazz moderne pour la clarinette, ils la réhabilitèrent dans Bernie's Tune qu'avait popularisé le tandem Gerry Mulligan-Chet Baker en exposant le thème à trois "clariboles", comme chez Fletcher Henderson, avant une série de quatre-quatre entre Marc Richard et André Villéger également déchaînés. Ils démontèrent avec minutie Pent Up House de Sonny Rollins, Round Midnight et Blue Monk de Thelonious, et, comble de l'anachronisme, réinventèrent la savante mécanique de Giant Steps de John Coltrane. Cette entreprise de déstructuration/restructuration allait séduire le petit monde du jazz, amateurs, musiciens, mais aussi les organisateurs de festivals, tous ravis de redécouvrit ces chefs d'œuvre sous un nouveau jour. Philippe Baudoin se souvient d'un concert à Nice en 1977 avec émotion : "
Ce qui était formidable à La Grande Parade du Jazz, c'était la proximité avec les musiciens. Entre les concerts, on se promenait dans les jardins de Cimiez, et quelle ne fut pas ma surprise de voir Shelly Manne, Dizzy Gillespie, Pepper Adams ou Clark Terry venir vers moi pour me féliciter de notre travail !". Le succès étant également relayé par la critique, en France comme il l'étranger (superbe article dans le New York Times), l'Anachronic Jazz Band enregistra un deuxième disque en studio en 1978, année où lui fut décerné le Prix Sidney Bechet de l'Académie du Jazz. Mais malgré un troisième album live, le groupe allait se dissoudre en 1980. "On a écumé les festivals pendant quatre ans, rappelle Marc Richard. Certains musiciens avaient d'autres activités et étaient de moins en moins libres. On devait assurer les concerts tant bien que mal avec de plus en plus de remplaçants, qui souvent ne maîtrisaient pas bien le style de l'orchestre. Faire l'Anachronic avec des musiciens qui improvisaient "moderne" sur des morceaux modernes n'avait aucun sens ... Une lassitude a fini par s'installer." La belle aventure semblait bel et bien terminée.
Retour vers le futur
Une trentaine d'années plus tard, lors d'une soirée au Festival d'Ascona, Patrick Artero, trompettiste qui avait vécu la création de l'orchestre, rencontra Dominique Burucoa, directeur de la Scène Nationale de Bayonne et producteur du label Jazz aux Remparts. Le Bayonnais évoqua la possibilité de reformer l'orchestre : Artero semblait intéressé mais trouvait l'idée difficilement réalisable. Burucoa revint à la charge quelque temps plus tard avec d'autres arguments dans sa musette : une résidence à la Scène Nationale assortie d'un concert au théâtre de la ville, de l'enregistrement d'un CD et de sa publication sur son label. Artero n'avait plus qu'à convaincre les deux chefs historiques de l'orchestre... "Sans de telles conditions nous aurions refusé, dit Philippe Baudoin. Un tel projet mérite une préparation difficile à mettre en œuvre. Aussi cette résidence d'une semaine à Bayonne était elle une chance inespérée. Nous avons regroupé le noyau dur du premier AJB ; les incontournables Patrick Artero, Daniel Huck, André Villéger, Gérard Gervois et même notre copain suédois Göran Ericksson, maître de la flûte à bec jazz. Mais nous avons voulu apporter du sang neuf et un nouvel esprit anachronique avec les petits jeunes Jean-François Bonnel, François Fournet, Sylvain Glevarec et Pierre Guicquéro."
Les premiers concerts du nouvel orchestre en témoignent : le même esprit et le même humour animent toujours cette bande d'insolents, qui ont enrichi leur répertoire en commettant leurs forfaits sur des morceaux encore plus proches de nous : For Lena And Lennie de Quincv Jones est assorti d'un chorus de trompette à la Bix Beiderbecke, tandis que Daniel Huck chante les paroles françaises de Mimi Perrin dans l'esprit de Charles Trenet, avant de terminer dans un genre nettement plus déjanté, Patrick Artero a démonté Remember Rockefeller At Attica de Charles Mingus pour le remonter dans le style des Hot Five de Louis Armstrong. André VilIéger donne à Armando's Rumba - créé par Chick Corea en 1976 ! - un petit coté fiesta mexicaine, et frôle le génie avec Take Four, arrangement à quatre temps du Take Five de Dave Brubeck, avec des passages en boogie-woogie orchestral et une grande place laissée au trio de clarinettes maison et aux wa-wa des cuivres. D'autres grands thèmes célèbres sont non moins savamment reconstruits, mais c'est Anthropology que ces garnements irrespectueux avaient choisi comme dernier rappel le 25 janvier dernier à Bayonne. Ce qui fit dire à Philippe Baudoin après le spectacle : "
si on joue ensemble encore quelque temps, il va falloir prévoir un Gérontology !"

PHILIPPE VINCENT
Jazz Magazine n° 651 (juillet 2013)




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Pasted Graphic C'est un des orchestres de jazz les plus originaux et les plus attachants que le jazz français a offerts au monde : des musiciens de style traditionnel jouant des morceaux célèbres du jazz bop et cool. Plein d'humour et de plaisir de jouer, l'Anachronic Jazz Band est unique en son genre.


Michel Contat - Télérama

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L’ANACHRONIC JAZZ BAND AU JAZZ CLUB ÉTOILE :

Jeudi 11 avril 2013, le nouvel Anachronic Jazz Band donnait un concert au Jazz Club Etoile de l’hôtel Méridien de Paris.
L’Anachronic Jazz Band était cet orchestre - constitué au milieu des années 70 - dont le concept musical était de jouer les compositions les plus connues du Be Bop en les réorchestrant à la sauce néo Orléanaise ou des Chicagoans. A cette époque, l'orchestre avait remporté un succès phénoménal aux festivals de Nice, de Nancy, de Bréda… À tel point que la presse Nord Américaine s’en était même fait l’écho, en son temps.

Aujourd’hui, grâce à Patrick Artéro et Marc Richard, co-leaders avec Philippe Beaudoin, l’orchestre a été reconstitué. Aux musiciens de l’orchestre d’origine - Marc Richard (as,cl), André Villéger (ts, ss, cl), Patrick Artéro (tp), Philippe Beaudoin (p), Gérard Gervois(tuba) - les musiciens suivants ont rejoint l’orchestre : Jean François Bonnel (C melody sax, cl), Pierre Guiquéro (tb), François Fournet (bjo) et Sylvain Glevarec (drms).
Daniel Huck, quant à lui, a délaissé les pupitres et joue le Master of Ceremony, présentant, avec humour, les morceaux et les musiciens et assurant la partie vocale (chantée et scattée). Pour certains morceaux, Daniel prend son saxo alto et assure des chorus avec le swing qu’on lui connaît.
Les morceaux interprétés sont quasiment tous issus du répertoire Be Bop. Ils sont orchestrés par Philippe Beaudoin, Marc Richard ou André Villéger. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est très réussi ! L’humour et le swing sont au rendez-vous. Les musiciens se connaissent bien et ont quasiment tous déjà joué ensemble dans de nombreux orchestres. Ils sont visiblement heureux de se retrouver.
Devant un Jazz Club Etoile bondé, en présence de nombreux musiciens, parmi lesquels Jean-Baptiste Franc, Simon Boyer, Eric Luter, Jimmy Dommange…, nous avons assisté à un concert remarquable : L’orchestre extrêmement swinguant, est soutenu par une section rythmique sans faille - grâce au tempo impeccable de François Fournet et Gérard Gervois - et littéralement poussé par un Sylvain Glevarec, en grande forme, qui a parfaitement su adapter son style à celui des Chicagoans.

Les orchestrations sont toujours très efficaces grâce au talent de Marc Richard. Et entendre les poncifs du Bop revisités à la sauce Chigagoans est particulièrement jubilatoire !
Parmi les solistes, j’ai été particulièrement impressionné par :
- André Villéger, absolument remarquable au ténor et au soprano ! C’est vraiment le grand André Villéger, swingman accompli, inventif dans ses solos tellement bien construits, à la sonorité exceptionnelle.
- Patrick Artéro - certainement l’un de nos meilleurs trompettistes - au drive, au phrasé et au swing impressionnants de facilité.
Sans oublier, les très belles interventions de Jean François Bonnel au C melody sax et de Pierre Guiquéro au trombone. Cerise sur le gâteau, l’humour et le swing de Daniel Huck dans ses parties scatées et ses solos d’alto.
Bref, si vous ne l’aviez pas encore compris, j’ai passé une excellente soirée et je vous encourage à aller écouter ce formidable orchestre.

Michel STOCHITCH - Membre du HCF Paris.

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